Nombre d’artistes sont spécialisés dans ce qu’on appelle le Live Looping. Il y a tout d’abord l’aspect live dans cette action. C’est un exercice réalisé en direct qui nécessite de la préparation. Il consiste à enregistrer, boucler et superposer plusieurs couches de musiques jouées en direct. De nombreux outils existent afin d’assister les musiciens dans leurs créations. On retiendra ici la station de loop et les logiciels de MAO (Musique Assistée par Ordinateur).

La station de loop, un outil conçu pour le live

La station de loop est un objet indépendant d’un ordinateur qui a des entrées pour micros, claviers, guitares, etc. Le nombre d’entrées dépend du modèle. Ce sont majoritairement des outils pour le live et contrairement aux logiciels, ces stations intègrent directement des outils physiques tels que des pads, des faders, etc. Plusieurs artistes utilisent ces stations de loop pour différents styles. Par exemple MB14 est plus orienté dans le beatbox alors que Marc REBILLET va du funk au chill en passant par le hip-hop ou le jazz. C’est une manière très intéressante de produire de la musique, mais une fois la performance finie, on ne peut pas forcément récupérer toutes les pistes ou les réarranger. C’est là qu’intervient la seconde technique.

Les logiciels de Live Looping

La deuxième solution est d’utiliser un PC avec un logiciel spécialement dédié au live looping ou un logiciel de MAO (DAW en anglais). Ces logiciels sont utilisés pour produire la majorité des musiques de nos jours. Par rapport aux stations de loop, les logiciels de MAO ne sont, à la base, pas forcément faits pour le looping. Certains ont néanmoins une partie live intégrée, comme dans Ableton Live par exemple. Pour utiliser ces logiciels et boucler une guitare par exemple, il faut une interface audio aussi appelée carte son. Cette interface audio peut varier et accueillir plusieurs entrées de type XLR ou Jack selon les modèles. Ce qui diffère par rapport aux stations de loop, c’est qu’après avoir effectué la session de Live Looping, on peut reprendre les différentes pistes enregistrées séparément et les réarranger pour construire une musique. C’est une manière très pratique et très connue de simplement laisser tourner un projet en fond pour que l’inspiration vienne et ainsi petit à petit construire un morceau complet et qui fonctionne bien.

Mon processus de création

Quand on construit un morceau comme cela, pour ma part en tout cas, on commence par la partie que l’on veut. Ensuite, en empilant petit à petit on vient construire plutôt la partie refrain, ou selon le style de musique, la partie du morceau qui bouge le plus. On structure ensuite le morceau en y intégrant des transitions, en changeant d’instruments, etc. C’est une technique qui a ses limites, car avec cette manière de procéder, on arrivera plus à un morceau “simpliste” mais il n’en restera pas moins efficace.

Cela peut être un bon moyen pour trouver un air accrocheur. En effet, quand on procède de cette manière, si on a une mélodie qui nous reste en tête, elle restera dans celle des autres. Mais ça c’est tout autre chose car ce n’est pas ça qu’on recherche pour les musiques de Visufo.